Tous fichés, tous surveillés : le nouveau Big Brother

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20111017.OBS2654/tous-fiches-tous-surveilles-le-nouveau-big-brother.html
Dossier. Alors que les fichiers de police se sont multipliés, les géants du high-tech sont les nouveaux rois du flicage. Etat et privé amassent des milliards de données personnelles, souvent en toute illégalité. Vous avez dit Big Brother ?


Big Brother est déjà là, 1984 c’est maintenant

"Big Brother" vient du livre "1984" de George Orwell, c’est l’incarnation du totalitarisme présent en chacun. L’expression "Big Brother" est maintenant largement utilisée, sans se rendre compte toujours de sa véritable signification... La résistance à Big Brother est très difficile, surtout dans nos "démocraties" totalitaires, synthèse de "1984" et du "Meilleur des Mondes".
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Big Brother n’existe pas.
Big Brother, c’est tout le monde et ce n’est personne.
Il n’y a pas de complot planétaire dirigé par une ou plusieurs personne, et qui viserait l’asservissement ou la destruction de l’humanité.
Combattre ou haïr une des innombrables personnifications de Big Brother, c’est le renforcer.
Big Brother est la cristallisation collective des mentalités et actions individuelles. Le tout (un totalitarisme général et parfaitement cohérent) est plus que les parties (des individus préhumains barbares).
Big Brother est partout puisqu’il n’est nulle part.
Big Brother ne peut être attaqué frontalement, il est incrusté dans nos "sociétés" et dans ceux qui les soutiennent.
Big Brother se pare de tous les masques et se dissimule derrière le double langage.
Les meilleurs alliés de Big Brother sont les braves citoyens des pseudo-démocraties, ils pratiquent la double pensée sans même le savoir la plupart du temps.
Nos "sociétés" visent à une synthèse parfaite entre "1984" et "Le meilleur des mondes", et Big Brother s’accommode fort bien des formes démocratiques.
Big Brother ne peut prendre toute son envergure que dans des systèmes en apparence ouverts, libéraux et démocratiques. Dans les dictatures, Big Brother est limité.
La France est donc davantage sous l’emprise de Big Brother que la Chine.
Big Brother est déjà là, et ne fait que se renforcer. Craindre son avènement futur accélère et durcit son influence.
Qu’on le veuille on non, on n’échappe pas à Big Brother, on ne peut qu’essayer d’affermir une résistance intérieure et des engagements sous surveillance constante.
Big Brother ne manque pas de main d’œuvre, tout le monde est à son service.
Big Brother, c’est la somme de tous les pouvoirs, de toutes les lâchetés et de tous les renoncements, c’est le résultat inéluctable du refus de l’humanité d’évoluer.
Big Brother utilise aussi la force brute, mais la plupart du temps, il n’en a pas besoin.
Big Brother, c’est vous qui le créez, qui le désirez et le faites vivre.
Big Brother, c’est quand les gens réclament eux-mêmes plus de surveillance et de police et quand les citoyens se manipulent tout seuls comme des grands.
Big Brother, c’est quand tout le monde surveille tout le monde en douceur pour le bien commun, et quand les gens montrent sans obligations leur vie privée devant des caméras.
Big Brother, c’est quand on crée un état de guerre perpétuelle contre le terrorisme ou autre, et qu’on focalise la Haine sur des tas de "Goldstein" (miroir inverse de Big Brother), petits ou gros (Le Pen, Saddam Hussein, Ben Laden, tel violeur ou assassin, telle secte supposée, etc)
Big Brother, c’est quand les opposants sont tolérés, et même parfois glorifiés (s’ils ne remettent pas en cause le couple infernal Big Brother-Goldstein).
Quand on dit "quartiers sensibles" au lieu de dire "ghettos de pauvres et d’immigrés", "technicien de surface" au lieu de dire "balayeur", la Novlangue est en place, et Big Brother est déjà dans les esprits.
Big Brother, c’est la propagande, la désinformation, le double langage, les censures et exclusions qui ont lieu dans les médias et ailleurs, tout naturellement, sans Etat despotique qui imposerait une pensée unique et une censure préalable.
Big Brother, ce sont les marchés financiers totalitaires, c’est le capitalisme qui gangrène tous les rapports socio-économiques.
Big Brother est l’incarnation immatérielle de la pensée unique.
Big Brother n’a pas besoin de prendre des formes caricaturalement violentes pour s’épanouir, au contraire...

Big Brother n’existe pas., mais son poids se fait de plus en plus sentir...
Source: http://www.mutations-radicales.org/Big-Brother.html

" Big Brother est l’incarnation immatérielle de la pensée unique. "

C'est à mon sens la meilleur phrase de cette liste. Il n'y a pas besoin de fantasmer des milliers d'hommes en costumes qui surveillent tout à tout instants, de caméras cachées jusque dans vos toilettes, vos fait et gestes épiés, commentés, disséqués. La véritable surveillance vient de l'intérieur. C'est votre voisin qui surveille ce que vous dîtes, et qui vous classera ou pas dans la catégorie des gens fréquentables. C'est votre collègue, la caméra qui épie vos faits et gestes et qui les dissèque. C'est vous même peut être, qui vous surveillez avec auto-censure...

" pensée unique ", ou comment rejeter d'emblée et par principe la différence.

" Combattre ou haïr une des innombrables personnifications de Big Brother, c’est le renforcer. "

est également une phrase pleine de sagesse. On ne se bat pas contre des idées, car alors on ne fait que conforter. On peut mourir pour elles, à la limite, mais c'est autre chose.

Tu as lu l'article du "nouvelobs", cité au dessus de l'image où il parle de Valenciennes avec toutes ses caméras, je confirme leur présence.

Facebook : la mémoire cachée article publié sur Libération.fr

Il y a quelques années, j'avais lu un article sur internet. Dont je viens de me souvenir.
Etant sur Libération, qui propose l'accès aux archives, j'ai pu le retrouver

http://www.liberation.fr/ecrans/010174901-big-brother-et-ses-petits-freres


Cette citation en particulier :

"«Tout se passe comme si, alors que nous craignons Big Brother, nous confions volontairement des informations les plus intimes à une série de "little brothers", dont le but apparent est de nous faciliter la vie mais qui, discrètement, collectent et enregistrent nos données personnelles», constatent les Belges Michel Cleempoel et Nicolas Malevé"

M3TB a écrit:Il y a quelques années, j'avais lu un article sur internet. Dont je viens de me souvenir.
Etant sur Libération, qui propose l'accès aux archives, j'ai pu le retrouver

http://www.liberation.fr/ecrans/010174901-big-brother-et-ses-petits-freres


Cette citation en particulier :

"«Tout se passe comme si, alors que nous craignons Big Brother, nous confions volontairement des informations les plus intimes à une série de "little brothers", dont le but apparent est de nous faciliter la vie mais qui, discrètement, collectent et enregistrent nos données personnelles», constatent les Belges Michel Cleempoel et Nicolas Malevé"

Oui ce dont tu parles me rappelle une interview que j'ai entendu cette semaine sur France inter ou culture à propos de la sortie d'un livre inutile qui vient de sortir et qui s'intitule "My Google Search History, le livre" de Albertine Meunier encore une bobo qui n'avait que ça à faire.

En voici la présentation:
De plus en plus, nos vies, distillées sur les réseaux numériques, laissent des traces. Chaque moment passé sur internet est guidé par des sites d’information mais surtout par des moteurs de recherche, et laisse sur le réseau une petite trace invisible, comme un geste inutile.
Jour après jour, notre pratique se répète, les mêmes gestes, les mêmes réflexes, les mêmes habitudes. De ces répétitions un sillon invisible se creuse qui trace le chemin numérique de chacun. Et l’on se demande : depuis qu’internet existe, combien de temps passé devant le halo d’un écran ? Combien de fois la page d’accueil Google s’est affichée ? De cette page quasi immuable depuis des années, combien de recherches faites ? Difficile à quantifier à l’échelle humaine, tous ces octets avalés. Pourtant certains acteurs du Net, comme Google, ont très vite compris la valeur du chemin personnel parcouru par chacun sur le réseau. Très vite compris que la totalité des recherches faites sur leur moteur parlait de nous tous mais aussi de chacun.

En 2006, Google lance le service Search History et stocke les recherches des internautes. Depuis ce premier jour, albertine meunier compile scrupuleusement ses recherches et les donne à voir au public. Plus de trois années se sont écoulées : les recherches d’albertine mises bout à bout racontent une histoire, la sienne mais aussi celle du réseau.

Source: http://www.albertinemeunier.net/livre-my-google-search-history/ vous pouvez y voir quelques photos des pages du livre qui n'est juste qu'une suite de mots sans faire de phrase, je vois pas vraiment l'intérêt d'une telle connerie pour 23€ enfin là n'est pas le sujet.

Pour ce qui est du fichage, sachez que maintenant, dès la maternelle, les bambins sont fichés; "aptes", "à risque" et "à hauts risques", tout ça afin de déterminer leur capacité à être élèves... ça fouette dans les sous-vêtements de Marianne...
Mais une bonne nouvelle quand, même, ils nous fichent? Fichons les! C'est une alternative vieille comme le monde et il y a quelques semaines des petits malins ont piraté le Commissariat Central de Lille et ont diffusé les profils des inspecteurs et autres... Résultat, de nombreuses descentes effectuées dans toute la zone boulevard de Metz, porte d'Arras et cie, mais les petits génies n'ont pas été identifiés. Rien n'est impossible... Si j'avais les compétences informatiques, je ne me gênerais pas pour les accompagner dans leur travail.

Et pour finir, qui, à partir de l'année prochaine s'inscrit à la mutuelle des fraudeurs afin d'éviter les nouvelles cartes Transpole?